La décarbonation des territoires : un enjeu majeur
Aujourd’hui les élus locaux font face à de nombreux enjeux. Parmi ceux qui seront débattus à l’occasion du
Salon des maires et des collectivités locales cette semaine, celui de la décarbonation de leurs territoires est
probablement l’un des principaux. Les politiques de mobilité ne peuvent s’appréhender qu’au niveau local.
Depuis la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019, maires, présidents d’intercommunalités, de métropoles et de régions doivent
assurer le « droit à la mobilité » aux citoyens (dans un contexte où les villes se densifient, les tissus urbains
s’élargissent et les zones rurales subissent l’isolement), tout en intégrant un nouveau paradigme pour une
mobilité fluide, facilitée et durable. Quand on sait qu’en 2050, 85% des citoyens vivront dans des zones
urbaines, le défi est de taille !
Consensus sur le constat mais après…
Les mesures punitives et contraignantes s’accumulent, les directives nationales et européennes
s’additionnent. Force est de constater que si certaines atteignent leurs objectifs, ceux-ci sont loin d’être
assez ambitieux. Pourtant les citoyens sont prêts et conscients de l’enjeu : 59% d’entre eux avouent qu’ils
ont la capacité de favoriser des modes de déplacement alternatifs à la voiture pour leurs trajets de moins de
5km (sondage IFOP pour Intercommunalités de France / Octobre 2023). Mais ils les accepteront et se les
approprieront que si l’accès aux nouvelles mobilités est rendu facile en termes de paiement et d’usage.
Mobilité, intérêt général, enjeux environnementaux : le triptyque d’avenir
Contrairement aux idées reçues, associer des notions telles que mobilité, enjeux environnementaux et
intérêt général est donc possible ! Mais pour que le cercle soit vertueux, pour que ce triptyque s’inscrive
dans les politiques publiques locales, encore faut-il associer volonté et alignement des décideurs locaux et
savoir-faire technologique. Reconnaissons-le, la France, pays dynamique et terre d’innovation, est aussi un
écosystème complexe avec une administration qui n’a pas toujours la meilleure visibilité pour inventer de
nouvelles pratiques simples et fluides. Pour exemple, si la moitié des collectivités locales ont pris la compétence
mobilité, seules 2% auraient institué un service de transport et seules 9% envisagent de le faire
(2021-Rapport d’information de la délégation sénatoriale à la prospective « Mobilités dans les espaces peu
denses en 2040 ! un défi à relever dès aujourd’hui »).
Quelques collectivités ont commencé à appliquer des solutions pour réguler les flux
Et pourtant les villes sont pleinement actrices du changement climatique. Neuf villes françaises sont
aujourd’hui labellisées par l’Union européenne « Villes neutres pour le climat ». En signant des « contrats de
ville climatique », elles mettent au point des actions dans de multiples secteurs dont les transports. Elles ont
conscientisé la mobilité. Certaines d’entre elles ont bien compris qu’il fallait travailler sur les flux, de plus en plus denses.
Toutes les technologies disponibles le permettent déjà : services de mobilités comme le vélo ou la voiture électrique
partagée, facilitation du transport public par l’open payment pour proposer des solutions de
mobilité multiples, complémentaires, accessibles et simples d’usage. Quelques villes et agglomérations en
pointe commencent à travailler sur des applications multimodales incitant à une mobilité décarbonée. Quel
est le facteur commun à ces territoires pionniers ? Une volonté politique forte portée par une stratégie à
long terme autour de la mobilité avec parfois un raisonnement comparatif entre coût de tonnes de CO2
évité et actions de mobilité les moins coûteuses pour les citoyens et les collectivités.
Notre parti pris
Chez Flowbird, acteur majeur de la mobilité urbaine, nous avons la conviction non seulement que cette
révolution est nécessaire pour l’intérêt général mais qu’elle est possible, et ce, dès aujourd’hui ! Nous nous
sommes déjà associés à l’Université de Pau et des pays de l’Adour et au CNRS pour développer une
technologie innovante d’intérêt général, inédite en Europe, afin d’aider les décideurs publics à comprendre
les habitudes de déplacement des citoyens et à définir des politiques de mobilité pour les inciter à utiliser
davantage les transports publics combinés avec des modes de mobilité durable.
Regardons les choses en face : aucune technologie, aucun outil aussi pertinent soit-il, n’atteindra son but sans
volonté politique locale forte, affirmée et concrétisée en actes. Ensemble, nous pouvons dès à présent agir pour
rendre possible une Mobilité Simplifiée !